Documentaire : La forêt, c’est la classe !

LA FORET, C’EST LA CLASSE !

Documentaire de Daniel Schlosser

France 2023 │ 1h19 │ Documentaire

Sortie en salle : 31 janvier 2024

Distributeur : Smelly Dog Films

Une coproduction Faites un Vœu, Seppia Film et France 3 Bourgogne Franche-Comté

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L’enfant du XXIème siècle, coupé de la nature, est-il condamné malgré lui à un monde réductible aux murs de la chambre et de la salle de classe ? En réaction à l’éducation « hors sol » et en s’inspirant des pratiques scandinaves, des enseignants de tout l’hexagone ont décidé de « sortir les enfants ». La démarche de l’école publique primaire de Mancenans dans le Doubs s’inscrit dans cette « révolution verte de l’éducation ». Depuis 2021, durant toute l’année, chaque mardi, Elise Sergent, enseignante d’une classe multi-niveau fait classe dans la forêt quel que soit le temps. Une institutrice pionnière en France qui fait école dans la forêt en initiant ses élèves à une nouvelle forme d’apprentissage.

 

Dans la forêt c’est la classe ! le cinéaste mulhousien, Daniel Schlosser, a suivi une professeure des écoles qui s’apprête avec ses élèves de la classe multi-niveaux de CE2-CM1-CM2 à quelques pas du clocher du petit village comtois de Mancenans, à rejoindre la forêt. Depuis 4 ans, la maîtresse a créé une nouvelle dynamique pédagogique dans cet établissement publique avec « l’école du dehors ».

Les fondamentaux sont des prérequis : savoir lire, écrire et compter. Mais pour y arriver, les méthodes divergent. Elise Sergent estime qu’il n’est pas obligatoire d’être assis toute la journée quand on a 7 ans et la bougeotte. Avec l’expérience des années, la maîtresse sait qu’elle peut enseigner toutes les matières en forêt, y compris les mathématiques. Le cahier n’est pas obligatoire lorsqu’on fait la classe au vert. Il suffit de se baisser pour ramasser des feuilles qui se transformeront en outils.

En forêt, on associe la réflexion au toucher, mais les 5 sens sont sollicités. Concrètement, comment cela s’organise ? La feuille d’érable symbolise une unité, la feuille de hêtre une dizaine et celle de chêne une centaine. Pour fabriquer 123, les enfants regroupent une feuille de chêne, deux feuilles de hêtre et trois feuilles d’érable. Les sens sont en éveil et les élèves créés de nouvelles affinités avec la matière grâce à la manipulation.

Un mode d’apprentissage pour des futurs « homme de la forêt » ? En attendant d’avoir un avis plus tranché, je vous conseille la lecture ou la relecture dans un lieu qui vous sied le mieux d’un récit passionnant (et peut-être fondamentale) publié en 1854 par l’écrivain américain Henry David Thoreau « Walden ou la Vie dans les bois ». Et pourquoi pas revoir l’éternel et virevoltant Errol Flynn dans « Les aventures de Robin des Bois » de Michael Curtiz et William Keighley sorti en 1938.

 

Pour en savoir plus :

Transformer les forêts en salle de classe. L’idée existe depuis 1952 dans les pays scandinaves et particulièrement au Danemark. Fondé sur l’idée de la pédagogue d’Ella Flatau, ce mode d’apprentissage permet aux enfants de découvrir l’école dans la nature, d’amener le savoir hors de l’enceinte de l’école pour dispenser toutes les matières dont les enfants ont besoin pour se construire, mais en forêt. Au Danemark, on les nomme  » skovbørnehave », soit « jardin d’enfants de la forêt ». En suédois, on l’appelle l’école sous la « tempête de neige et pluie battante »,  » Ur I och Skur ». Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, l’apprentissage se fait en extérieur plusieurs jours par semaine. Au Danemark, 20% des écoles primaires publiques pratiquent l’école en plein air.

 

Danemark : la forêt, c’est la classe, une vidéo disponible sur le site de l’INA