La forêt sur grand écran

Il fait nuit en Amérique est une film animalier d’éco-terreur tourné dans le zoo de Brasilia dans lequel nous accompagnons les trajectoires des espèces en danger d’extinction dans le milieu urbain. La ville et le zoo deviennent à la fois lieu et personnage de cet trame tissée tant par des perspectives animales qu’humaines.

Il y aura bientôt des loups un peu partout en France. Il faut donc apprendre à « vivre avec les loups ». Dépassant les postures polémiques, l’auteur nous amène de manière sensible et cinématographique à percevoir différemment la nature qui nous entoure et les animaux qui l’habitent : chevreuils, chamois, bouquetins… Un voyage de Jean-Michel Bertrand avec de surprenantes rencontres, humaines et animales, avec son style inimitable, le réalisateur nous entraîne dans des réflexions naturalistes et philosophiques sur la nature.

Jean-Michel Bertrand livre dans son dernier film, un plaidoyer plutôt convaincant sur la présence indispensable du loup en France et en forêts. Pour le cinéaste, le problème actuel n’est plus de se poser la question d’être pour ou contre les loups, mais la nécessité de s’adapter à leur présence. Ils participent à la régulation des ongulés sauvages qui a pour conséquence une pression moins forte de ces animaux sur les jeunes arbres. En substant, son film défend que pour se régénérer, la forêt a besoin des grands prédateurs. Un plaidoyer pour le loup et également pour la sauvegarde de nos forêts.

L’enfant du XXIème siècle, coupé de la nature, est-il condamné malgré lui à un monde réductible aux murs de la chambre et de la salle de classe ? En réaction à l’éducation « hors sol » et en s’inspirant des pratiques scandinaves, des enseignants de tout l’hexagone ont décidé de « sortir les enfants ». La démarche de l’école publique primaire de Mancenans dans le Doubs s’inscrit dans cette « révolution verte de l’éducation ». Depuis 2021, durant toute l’année, chaque mardi, Elise Sergent, enseignante d’une classe multi-niveau fait classe dans la forêt quel que soit le temps. Une institutrice pionnière en France qui fait école dans la forêt en initiant ses élèves à une nouvelle forme d’apprentissage. Le cahier n’est pas obligatoire lorsqu’on fait la classe au vert. Il suffit de se baisser pour ramasser des feuilles qui se transformeront en outils.

Les fondamentaux sont des prérequis : savoir lire, écrire et compter. Mais pour y arriver, les méthodes divergent. Elise Sergent estime qu’il n’est pas obligatoire d’être assis toute la journée quand on a 7 ans et la bougeotte.

Un mode d’apprentissage pour des futurs « homme de la forêt » ? En attendant d’avoir un avis plus tranché, je vous conseille la lecture ou la relecture dans un lieu qui vous sied le mieux d’un récit passionnant (et peut-être fondamentale) publié en 1854 par l’écrivain américain Henry David Thoreau « Walden ou la Vie dans les bois ». Et pourquoi pas revoir l’éternel et virevoltant Errol Flynn dans « Les aventures de Robin des Bois » de Michael Curtiz et William Keighley sorti en 1938.

Pour en savoir plus :

Transformer les forêts en salle de classe. L’idée existe depuis 1952 dans les pays scandinaves et particulièrement au Danemark (20% des écoles primaires publiques pratiquent l’école en plein air).  Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, l’apprentissage se fait en extérieur plusieurs jours par semaine. 

À la recherche de plantes indigènes, nous suivons le botaniste Mark Brown depuis Aizier jusqu’à chez lui à Sainte-Marguerite-sur-Mer. En sept promenades depuis la vallée de la Seine le littoral cauchois, nous filmons les plantes jusqu’à son projet botanique fou : reconstituer une forêt primaire à L’Aube des Fleurs. Ces sept balades au cours desquelles le scientifique britannique décrit opiniâtrement chaque plante croisée et sa signification dans la constitution des paysages sur des millénaires sont passionnantes aussi bien pour les amateurs avertis que pour les néophytes.

Traité d’attention et d’amitié, Sept promenades avec Mark Brown est un herbier de cinéma.

Les Yanomami, tribu indigène de l’Amazonie brésilienne, mènent une lutte acharnée pour préserver leur territoire et leur mode de vie ancestral face à la menace du « peuple de la marchandise ». À travers le discours puissant de Davi Kopenawa, chaman et porte-parole de sa communauté, le film offre une immersion profonde dans leur cosmologie sans adopter une approche ethnologique distante. Le documentaire se fait l’écho d’un appel urgent à la sauvegarde de la forêt en s’opposant à l’orpaillage et à l’exploitation de la forêt. Le film nous invite également à redéfinir notre rapport à la nature.

L’ONF est aussi présent en Amérique du Sud, notamment en Guyane.

Film de Weston Razooli avec Lio Tipton, Charles Halford, Weston Razooli

Etats-Unis 2023 │ 1h54 │ Comédie, aventure

Sortie en salles le 10 avril 2024

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 Il était une fois un trio d’enfants cherchant à craquer le code parental de leur nouvelle console et aussi la parfaite recette de la blueberry pie, une secte de braconniers qui ne cessent de se chicaner, une petite fille qui a des dons elfiques…

Riddle of Fire est une comédie d’aventure néo-féerique racontée du point de vue de quatre enfants bandits picaresques. Tourné en 16mm dans la forêt nationale de Wasatch dans l’Utah, elle mêle les sorcières des contes de Grimm à la poésie romantique, au folklore britannique, aux néo-westerns, le tout mêlé d’essence et de fusils de paintball, dans l’Ouest américain. Le film explore ainsi la façon dont les enfants parviennent à vivre dans des familles déstructurées en se créant leurs propres mondes, leur propre morale et en nouant des amitiés fabuleuses. Il se veut également un refuge spirituel, un monde d’aventure pure, d’été à la montagne, de magie et d’amour – un conte de fées contemporain.

Le réalisateur nous (re)plonge dans l’univers des années 1980. La dernière décennie où les êtres humains ne sont pas joignables vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une période où les hommes étaient libres d’être « ailleurs », où les réseaux sociaux n’avaient pas encore érigé leur effrayant totalitarisme en modèle de démocratie.  Un film qui me rappelle mes lectures de jeunesse, les romans de Mark Twain Les aventures de Tom Sawyer, mes séances de cinéma à 10-12 ans avec Les Goonies ou Stand by me de Rob Reiner, les sons électro d’Herbie Hancock, les parties de Donjon et Dragons avec les copains. Une période d’insouciance que relate avec réussite et gourmandise Weston Razooli dans ce premier film présenté à la Quinzaine des cinéastes au Festival de Cannes 2023.

Riddle Of Fire est comme une véritable boîte à malices, une petite machine amusante dont le moteur même est l’enfance. A voir.

De Akira Kurosawa

Japon-U.R.S.S. 1975 │ 2h21 │ Aventure, exploration │ Couleur

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Dans ce film Akira Kurosawa crie son amour de l’homme et de la nature.  Adapté d’une histoire vraie, le film met en garde contre la destruction de l’environnement et nous demande de penser à ceux qui viendront derrière nous. Le réalisateur déclarera : « La relation entre l’être humain et la nature va de plus en plus mal… Je voulais que le monde entier connût ce personnage de russe asiatique qui vit en harmonie avec la nature… Je pense que les gens doivent être plus humbles avec la nature car nous en sommes une partie et nous devons être en harmonie avec elle ».

 Dans ce film d’aventure autant que fable humaniste, Dersou Ouzala invite à la réconciliation des hommes et des éléments. Récompensée par l’Oscar du meilleur film étranger en 1976, c’est l’une des œuvres majeures d’Akira Kurosawa (Rashomon, Les Sept Samouraïs, Kagemusha) et sans doute la plus belle histoire d’amitié jamais portée à l’écran.

De Mikhail Kalatozov

U.R.S.S. 1960 │ 1h37 │ Aventure, drame │ N&B

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Quatre géologues partent en expédition au cœur des forêts de Sibérie, à la recherche d’un gisement de diamants. Le petit groupe explore sans relâche terres et rivières. L’automne arrive et les vivres commencent à manquer, il leur faut rentrer. Mais au moment du retour, les éléments se déchaînent et ils doivent affronter les pires difficultés.

Deux ans après le succès de « Quand passent les cigognes » Palme d’or au Festival de Cannes en 1958, Mikhail Kalatozov adapte une nouvelle de Valeri Ossipov. La nature sera travaillée par Kalatozov comme il travaillerait un personnage : il est nécessaire de la montrer intégralement. Le tournage durera une année entière, pour permettre de filmer les quatre saisons. Les éléments naturels, aussi, seront convoqués : le feu (incendie), l’eau (pluie et torrents), la terre (boue), le vent (bourrasques). Sur chacun de ces quatre plans, il faut montrer un environnement déchaîné où, paradoxalement, l’homme est ridicule.

Long métrage de Gilles De Maistre

Avec Lumi Pollack, Emily Bett Rickards

France 2023| 1h40 | Aventure

Sortie en salles : le 07 février

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Synopsis : Autumn grandit dans la forêt amazonienne aux côtes de Hope, un adorable bébé jaguar femelle qu’elle a recueilli. Mais l’année de ses six ans, un drame familial contraint Autumn et son père à retourner vivre à New York. Huit années passent, et Autumn, devenue adolescente, n’a jamais oublié son amie jaguar. Quand elle apprend que Hope est en danger de mort, Autumn décide de retourner dans la jungle pour la sauver !

Une comédie d’aventure familiale porteuse d’un combat écologique notamment contre la déforestation. On lui préférera, cependant, le premier Guépard de Luchino Visconti sorti en 1961 au casting à faire pâlir le dernier jaguar : Alain Delon, Burt Lancaster et Claudia Cardinal.

Film de Miguel Gomes

Portugal 2023 | 2h08 | Aventure, comédie dramatique

Sortie nationale le 27 novembre

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Rangoon, Birmanie, 1918. Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée, Molly, qui déterminée à se marier part sa recherche en suivant les traces du Grand Tour à travers l’Asie.

Après le magnifique Tabou (2012) récit vaudou sur lequel planait les spectres du colonialisme, le cinéaste portugais Miguel Gomes nous offre un voyage initiatique et rêveur à travers l’histoire d’amour de Molly et Edward.
Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2024, Grand Tour arpente en bateaux, à dos de poney, à scooter, en train, l’Asie du début du siècle en 30 décors tournés en studio ou en images réelles : forêts de bambou en Chine, jungles thaïlandaises, temple enneigé au Japon, Palais de Bangkok, port birman, demeure seigneuriale au Vietnam, bateau sur le fleuve Yangtze… Les images en 16 et en 35 mm, parfois en noir et blanc, parfois en couleur, font écho au cinéma de Murnau, Mizoguchi, Fellini, Ruiz ou Weerasethakul.
Étourdissant voyage géographique et temporel. Du pur cinéma. A voir absolument.

Long métrage de Agnieszka Holland

Avec Jalal Altawil, Maja Ostaszewska, Behi Djanati Atai

Pologne 2023| 2h27 | Drame | Noir et blanc

Sortie en salles : le 07 février

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En route pour le nord de l’Europe, une famille syrienne ayant fui la guerre se retrouve coincée à « la frontière verte », une forêt marécageuse située entre Pologne et Biélorussie. Multi-primé à Venise, ce drame saisissant dépeint sans concessions la détresse de personnes se retrouvant soudain prisonnières d’enjeux politiques qui les dépassent.

Green Border s’ouvre par un océan d’arbres qui perdent rapidement leur vert. Le film utilise un noir et blanc qui peut, inconsciemment, nous ramener à un passé lointain – mais les faits racontés se déroulent bel et bien maintenant. Holland, qui dans sa carrière a traité plusieurs fois de la Shoa, dépeint la manière atroce dont les réfugiés sont traités à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. C’est une fiction et non un documentaire, néanmoins son scénario a été très documenté, basé sur les témoignages des familles venues de Syrie, d’Afghanistan ou d’ailleurs, celui des gardes-frontières et celui des activistes. Cette circulation des points de vue permet à la fois d’être en immersion dans le récit et d’apporter distances et perspectives.

La cinéaste rapporte l’instrumentalisation et la déshumanisation dont sont victimes les réfugiés. C’est là l’horreur d’un système fasciste où les mots n’ont plus aucun sens et où les activistes sont considérés comme des trafiquants, où l’on prive des humains de toute dignité, et où l’inversion est la règle : à la radio, le récit officiel rappelle à quel point les personnes agressées sont… les soldats et agents polonais.

Un film politique implacable à voir absolument.

Film de Edouard Bergeon avec Alexandra Lamy, Félix Moati.

France 2023 │ 2h04 │ Drame

Sortie en salles le 27 mars

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Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.

Après « Au nom de la terre » avec Guillaume Canet en 2019, le réalisateur Edouard Bergeon revient avec un film sur l’importance des forêts et sur les pratiques destructrices qui menacent nos écosystèmes. Le réalisateur s’attaque à un sujet d’actualité, les multinationales qui exploitent l’huile de palme en Indonésie en détruisant la forêt primaire.

Un thriller écologique sans grand génie, tourné aux Sables d’Olonne et en Thaïlande, qui dénonce en filigrane l’hypocrisie des biocarburants.

Un film de Ryûsuke Hamaguchi avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa

Japon 2023 │ 1h46 │ Drame

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Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois…

On y est heureux d’apprendre le nom de chaque arbre (Le cerisier des montagnes, le chêne, le mélèze du japon, l’érable à feuille de vigne) et plante (le Wasabi sauvage, le Ginseng de Sibérie) qui peuplent la forêt. On pourrait y rêvasser longtemps, malgré ses dangers et son froid glacial. On aimerait la préserver éternellement. Avec élégance, le réalisateur japonais signe un véritable manifeste écologique.

Le réalisateur dénonce un scandale écologique sans rentrer dans une démarche de cinéma militant. Ryûsuke Hamaguchi s’accorde plutôt à défendre un point de vue qui défend l’harmonie écologique entre le monde humain et l’espace naturel.  Le réalisateur met ainsi avant tout sa mise en scène au service de l’exposition du monde intérieur de ses personnages, ce qui conduit ainsi à suivre lentement le cheminement d’un homme dans la forêt pour puiser une eau aussi précieuse que vitale. Il va ainsi à contre-courant des propos idéologiques trop souvent entendus dans nos médias et dans le cinéma d’aujourd’hui. Un film à voir.

Un film de Olivier Casas avec Mathieu Kassovitz et Yvan Attal

France 2022 │ 1h46 │ Drame

 Histoire vraie de deux jeunes frères, abandonnés par leur mère durant l’été 1948, s’enfuient dans la forêt. Ils survivront seuls comme des enfants sauvages pendant sept ans. Au-delà du froid, de la faim et des difficultés, ces deux enfants vont révéler des capacités d’adaptation exceptionnelles, développer un lien fusionnel hors du commun et goûter à une vie en symbiose avec la nature et à la liberté absolue.

Le film a été tourné à la Pépinière de Sainte-Marie-aux-Mines dans le Bas-Rhin, à La Rochelle et à Preissac au Quebec.

Film de Dominic Sangma

Inde 2023 │ 2h07 │ Drame

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Dans un village du Meghalaya, au nord-est de l’Inde, plusieurs jeunes hommes disparaissent mystérieusement durant la nuit. Alors que les anciens accusent de kidnapping les étrangers de passage, le prédicateur y voit les prémices d’une apocalypse de 40 jours et 40 nuits qui plongera les habitants du village dans l’obscurité. Vu à travers les yeux de Kasan, un garçon de dix ans souffrant de cécité nocturne, les forêts alentour n’ont jamais paru aussi terrifiantes.

Après Ma’ama réalisé en 2019, Rapture est le deuxième film d’une trilogie basée sur l’enfance du réalisateur dans son village où il a grandi au sein de la tribu des Garos majoritairement chrétienne. Le film est basé sur la propre expérience du cinéaste de ses peurs de l’enfance. Sa peur du noir lorsqu’il souffrait, plus jeune, de cécité nocturne et sa peur des rumeurs de kidnappeurs qui traquait les enfants du village, la nuit.

Un film à voir où le spectateur est immergé dans la beauté des sons naturels de la forêt et du village.

Un film de Leïla Kilani avec Ifham Mathet, Mustafa Shimdat, Bahia Boutia El Oumani

Maroc, France 2023 │ 2h07 │ Drame, Thriller

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Dans les collines de Tanger, au centre de la forêt se dresse une demeure décatie : La Mansouria. Lina y vit avec son père Anis, sa grand-mère Amina, et la « bonne » Chinwiya. Le père et la fille ont une passion : les oiseaux. C’est l’été. Amina a accepté d’organiser une Noce pour la famille. Amina pousse sa famille à accepter une offre immobiliere qui les rendra tous milliardaires. Anis refuse de vendre. Pire : il renonce à son droit à la propriété. Il veut faire de sa part – une donation pour l’éternité aux oiseaux. Et soudain, le vent tourne : Un premier feu, dont on ignore l’origine, part des collines. Une pluie d’oiseaux s’abat sur la forêt….

Ce deuxième long métrage de la réalisatrice Leïla Kilani est présenté comme une fable captivante qui explore les thèmes de la propriété, de l’héritage et de la crise écologique au sein d’une histoire intime dans le décor à la fois enchanteur et inquiétant de la forêt de Mansouria au Maroc. Une forêt, sauvage et mystérieuse qui bascule vers un côté sombre et fantastique.

Film d’animation Neil Boyle, Kirk Hendry

Royaume-Uni 2023| 1h24min | Aventure

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A partir de 8 ans

Un jeune garçon naufragé sur une île isolée découvre qu’il n’est pas seul quand il rencontre un vieux soldat japonais hostile qui s’est retiré là après la Seconde Guerre mondiale. Alors que de dangereux envahisseurs apparaissent à l’horizon, il devient très clair qu’ils devront unir leurs forces pour sauver leur fragile paradis insulaire.

L’un des thèmes principaux du film est la protection et le respect de l’environnement. Au début du film, Michael est un petit garçon de la ville qui n’est pas proche de la nature, puis il évolue et apprend à connaître l’environnement et comprend pourquoi il est aussi important de le protéger. Dans un message écologique, le film montre que les animaux ont des familles comme celle de Mickael. Que même les plus petits insectes entretiennent des liens familiaux. Michael prend conscience progressivement que ces créatures lui ressemblent. Elles mènent les mêmes combats et ont la même légitimité d’être sur Terre que nous.

Film d’animation de Gints Zilbalodis

Lettonie, France, Belgique 2023 │ 1h25

Public : A partir de 8 ans

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À la suite d’une terrible montée des eaux, un chat noir, solitaire, aux grands yeux jaunes, trouve refuge sur une vieille embarcation à voile. Il s’y trouve contraint de cohabiter avec d’autres animaux : un lémurien collectionneur, un labrador joyeux, un héron blessé, un capybara dormeur…

Dans de majestueux espaces naturels qui évoquent les grandes forêts tropicales humides de Madagascar, le deuxième film du cinéaste letton raconte, sans dialogue, une odyssée animalière aux forts accents bibliques (on pensera bien-sûr à l’Arche de Noé dans la Genèse de l’Ancien Testament).

Récompensé par 4 prix au dernier au festival du film d’animation d’Annecy dont le prix du jury et le prix du public, ce film d’animation est l’occasion de se laisser porter par une expérience visuelle assez époustouflante.  Ce film est conseillé de 8 à 99 ans amoureux ou non des chats.

Pour ce qui est du chat au cinéma, je ne serais vous conseiller la comédie de Blake Edwards avec la splendide Audrey Hepburn : Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s) sortie en 1961.

LE ROBOT SAUVAGE (The Wild Robot)

Film d’animation de Chris Sanders

Etats-Unis 2023 │ 1h40 │ Aventure

Public : A partir de 6 ans

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 Le Robot Sauvage suit l’incroyable épopée d’un robot – l’unité ROZZUM 7134 alias “Roz” – qui après avoir fait naufrage sur une île déserte doit apprendre à s’adapter à un environnement hostile en nouant petit à petit des relations avec les animaux de l’île. Elle finit par adopter le petit d’une oie, un oison, qui se retrouve orphelin.

Ce film qui n’a pas été vu par nos équipes, s’annonce comme une création remarquable. Dernier né du studio DreamWorks Animation, le film de Chris Sanders à qui l’on doit Lilo & Stich, Croods, Dragons, plaira probablement au plus grand nombre.

L’histoire de Bambi retrace les premières années de la vie d’un faon et les épreuves qu’il devra affronter dans les bois…

Le film a été tourné en images réelles dans un parc animalier du Loiret de 24 hectares, avec bois, prairies, rivières, étangs et dans les forêts Loirétaines dont la forêt d’Orléans. On y retrouve les animaux familiers de la forêt : les grenouilles, les libellules, le loup, le sanglier, le hérisson, la vipère, la chouette effraie, la chouette hulotte, l’écureuil, la souris ainsi que les insectes…

Le film est tiré du livre d’origine Bambi L’Histoire d’une vie dans les bois de l’auteur Félix Salten, né en 1869 et décédé en 1945, autrichien d’origine hongroise fut dramaturge, scénariste et romancier. Il écrivit plusieurs contes animaliers dont le célèbre Bambi en 1923. De l’italien bambino, ce récit lui est inspiré par un séjour dans les Alpes.

Un récit initiatique et un véritable hymne à la nature autour du faon le plus célèbre au monde, Bambi. Moins anxiogène que le film d’animation de Disney de 1942, ce film pourrait ravir petits et grands avides de nature et d‘histoires animalières.

Film de Claude Barras

Suisse 2023 │ 1h27 │ Aventure

Public : A partir de 6 ans

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À Bornéo, à la lisière de la grande forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe vont lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée. Mais pour Kéria, ce combat sera aussi l’occasion de découvrir la vérité sur ses origines.

Après le succès mondial de Ma vie de Courgette (2016), la nouvelle réalisation en stop-motion du cinéaste suisse Claude Barras s’empare de la thématique de la déforestation pour signer une fable écologique très personnelle aux côtés des Penans, les derniers chasseurs cueilleurs qui vivent dans la forêt sur l’ïle de Bornéo, entre tradition et coutumes ancestrales.

Le film invite le spectateur à l’éveil de ses sens en lui donnant à écouter, dans la nuit de la salle de cinéma, les sons de la forêt. Une expérience proprement extraordinaire… qui se mêle à la magie du stop-motion. Les propos écologistes du film passent également par l’émerveillement qu’il suscite devant la beauté de la forêt, comme le fait à sa manière Frédéric Back dans L’Homme qui plantait des arbres.

Film d’animation de Vincent Paronnaud (Winshluss) et Alexis Ducord

France 2023 │ 1h22 │ Aventure

Sortie en salles le 23 octobre 2024

Public : A partir de 8 ans

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Angelo, 10 ans, se rêve aventurier et explorateur. Jusqu’au jour où, partant en voiture avec sa famille pour se rendre au chevet de sa Mémé adorée bien malade, il est brusquement mis au défi de prouver son courage : oublié par erreur sur une aire d’autoroute, Angelo décide de couper à travers la forêt pour rejoindre la maison de Mémé. Il s’enfonce alors dans un territoire mystérieux peuplé d’êtres étranges que menace un ennemi pire encore que l’ogre de la région…

Mother Land (Never Let Go) d’Alexandre Aja. Dernier film du cinéaste français Alexandre Aja, prodige du cinéma de genre (La colline a des yeux de 2006, Oxygène de 2021), sorti en salle le 25 septembre. Tête de proue d’une nouvelle génération de réalisateurs, il a contribué au renouvellement du cinéma d’horreur avec un cinéma radical, irrévérencieux et gorgé d’humour noir. Mother Land, un thriller psychologique de fin du monde où une mère protège ses deux fils, en les confinant dans une maison isolée. Ils chassent et cherchent de quoi survivre dans la forêt voisine, constamment reliés à leur maison par une corde que leur mère leur demande de ne surtout « jamais lâcher ».

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Sleepy Hollow de Tim Burton. Dans ce film, sorti en 2000, le réalisateur et son acteur fétiche Johnny Depp livrent un thriller sanglant adapté du succès international de Stephen Sondheim. Ce conte noir nous dépeint le destin d’un barbier officiant dans le Londres victorien ; obnubilé par la vengeance il l’obtiendra à coups de rasoirs. Tout est présent dans cette œuvre grand-guignolesque : sang, mystère, forêt ténébreuse, romance, ironie, musique entraînante et effets visuels ahurissants. A voir et à revoir.

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Les Guetteurs (The Watchers) de Ishana Night Shyamalan. Premier film de la fille de M. Night Shyamalan réalisateur prolifique de films devenus cultes : Sixième sens (1999), Incassable (2000), Le Village (2004), Knock at the Cabin (2023). L’occasion de suivre ce huis clos forestier tourné en Irlande où quatre personnes réfugiées dans une maison perdue dans un bois ténébreux se laissent observer par les mystérieux occupants de cette forêt. Ils ne peuvent pas les voir, mais eux regardent tout.

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Le projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, film sorti en 1999 devenu un classique du film d’horreur. L’histoire de trois étudiants de cinéma qui vont dans la forêt de Black Hills, dans le Maryland, pour faire un documentaire sur une légende locale : la sorcière de Blair. Un an plus tard, leur bande vidéo est retrouvée. Eux sont toujours portés disparus.

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